En Equi-libre

L'équitation d'aprés de trés sérieux et recents sondages l'équitation est un sport pratiqué à 80% par la gente féminine. Fatalitas, le retard fait partit de l'univers féminin. C'est donc sans grand remors que je retranscrit les scèances de la semaine un chouille en retard.

Mercredi: Pas grand chose à travailler, bouleau en exterieur, sur des montés et des descentes aux trois allures en restant rond et bas. Un peu de travail dans le rond de longe départ au galop toujours nikel même si monsieur chauffe un peu.

Samedi: paillage de terrain à cause de la pluie. Travail au pas, au botte à botte. Un peu de variation d'emplitude (mieux pour le rasembler). Deux fouler de reculés bien droit en se calant les naseaux dans la barière dans un premier temps ça aide pas mal. A pied on enchaine quelques foulées de pas espagnol gros progres.

Dimanche: le temps le permet, ça y 'est on y est...roulement de tambour.... Le temps de se remettre un peu sur les barres. On commence par des bares aux sols au pas et au trot, espacés de deux foulées chacunes (à reduire pour la prochaine fois). Vu que nous n'avons jamais sauté ensemble et que chacun de notre coté ça fait un baille je décide de monter une petite croix. ça le défrise pas plus que ça vu que monsieur ne prend pas la peine de lever les pieds. Pas décourager pour deux sous je décide de monter un peu la barre. Sur la piste j'instale un mini verticale entre deux chaises de jardins (50 CM pas plus). Je montre l'obstacle à black. J'angoisse un peu à l'idée qu'il puisse se laisser pieger et saute en cloche. Je le vois bien planter devant ou le prendre trop court. Que néni... 50 cm c'était pas assez drole, c'est beaucoup plus marant de prendre sa foulée d'appel un metre avant l'obstacle et de mettre une marge de 30 cm. ça surprend un peu mais ça reste trippant. Il chauffe bien, faut le recaler, on travail sur les cercles, on revient au trot et on se laisse pas trop embarqué et surtout on reste caler. Finalement il a trouvé que ce serait beaucoup plus marant de sauter carrement la chaise de jardin. J'adore ce cheval... A refaire avec plus d'espace et en montant un peu. Peut être instaler l'obstacle sur un cercle histoire d'arriver en equilibre et sans précipités. Enfin penser à mettre une etrivierre autour de l'encolure juste au cas ou...

Samedi dans l'après midi:

Chose promis chose faite, je l'avais dis, je l'ai fait... La mise en selle fait son retour. Le rond de longe étant de nouveau praticable j'ai décidée de le mettre à contribution ce week end. La scéance de samedi à donc commencé au pas, les étriers croisés à l'avant de la selle. On laisse descendre les jambes, on tient le dos droit.  Ensuite on rechausse les étriers pour un peu de trots en lever, histoire de pas trop tuer le dos du cheval tout de  suite. Quand il est bien rond bas, et qu'il commence à se détendre, on retire les étriers et on reprends le travail. But du travail, beaucoup de transitions, et de l'incurvation. Bizarrement je me sent pas trop mal au trot assis, un peu mal au dos et les abdos qui bosse mais ça revient vite. A la fin de la séances quelques départs au galop du pas, on essai d'avoir un galop rassemblé (merci le rond de longe assez court). Le départ du pas n'a plus de secret pour nous et ce qui me rassure c'est que cet hiver quand on a commencé ensemble, il ne partait pas au galop dans le rond de longe, ou il était carrément désunis là il part en place et il pousse vraiment. Pour ma part, mes étriers m'ont vraiment parus cours quand je les ai remis. Aller on les baisses de deux trous et on les laisse comme ça jusqu'a nouvel ordre.

Dimanche matin:

Départ à la bourre, et pas trop le temps de préparer, de seller, de monter... Je décide donc de travailler un peu en liberté dans le rond de longe histoire de voir le cheval évoluer. Je me dis que le travail sur la voix sera aussi utile dans les prochaine séance si je veux pouvoir affiner mes aides et éviter qu'il vienne batailler à chaque demande d'arrêt.  Je me met dans le rond de longe, je lâche le monstre qui s'est bien défoulé. Bref pas super contrôlable dans un premier temps. Je pars à fond et j'écoute rien...Monsieur fatigué accepte enfin de repasser au pas, je flippe un peu il a pas mal chauffé et j'ai un peu peur de le fatiguer si on bosse trot. Je décide donc de marcher avec lui. Je m'arrête, il s'arrête, on repars pendant environs dix minutes histoires que tout le monde se remette de ses émotions et se reconnecté.  Finalement je trouve quelques piquets en bois qui font de parfaites barres au sol (oui black va enfin lever les pieds). On les passes au trot et au pas au deux mains sans problème. Finalement je lui monte une petite croix qu'il passe au trot et au galop (bon ok la première fois on l'a passé ensemble en même temps deux piquets sur des plots j'avoue c'est flippant). Un joli coup de saut qui finit par me convaincre: la semaine prochaine ça va jumper. Je prévois des barres aux sols pour travailler la régularité et me remettre un peu en équilibre et une petite croix. Les obstacles sont en cours de constructions... à suivre! 

ah oui j'en ai aussi profité pour longer pompom shetland obese tendance morfal. Joie c'est que ça saute un shtroumpf!

Samedi pas super tôt dans l'après midi:

Il fait beau et des amis de mes parents ont décidés de venir faire un petit tour dans les environs du prés. Je pars donc avec eux les précédant de quelques mètres à cheval. Bon monsieur Black veut faire demie tour (syndrome du non je refuse de passer devant), il traine des sabot fait le cake... Je rentre un peu plus tôt en coupant parce que bon au final ça le gonflait un peu et je commençait à m'encrouter au pas. Arrivée sur le "terrain d'entrainement", pour travailler un peu au trot. Sur des cercles on tente de l'avoir bien rond et qu'il engage. Il retrouve un peu la pèche.  Premier au départ au galop, pas de problème. On passe au pas, on demande et il part au galop Nikel. On refait plusieurs fois aux deux mains, même si il chauffe un peu et qu'il est difficile de le remettre au pas. Bref cheval qui transpire pas mal à force d'être sous pression mais maintenant le départ au galop du pas (même sur le cercle) à l'air acquis. Il reste plus qu'a entretenir et à le travailler un peu plus en douceur. J'ai remarquée qu'il était un peu désunis les première foulées (je pense qu'il sait pas trop quoi faire de ses quatre sabots) donc ça serait aussi à rebosser.

(cheval stréssé par le travail...)

Dimanche matin assez tôt:

Arrivée tôt le matin, black se laisse miraculeusement attrapée. Je le prépare ainsi que Pharaon vu que la propriétaire des deux loustiques veut qu'on parte en balade. Pas simple de gérer deux chevaux quand il y a un sac plein de carottes au milieu des deux et un shetland boulimique au régime qui rode. On part finalement pour une balade d'une heure ensoleillée même si assez fraiche. Bon ok j'ai carrément caillée par moment, de jolies petites vues et des coins qui seront surement sympa en été. Un petit "demitourjesuispommée" en forêt, je me suis un peu ruinée le genou contre un arbre aussi. Mais sinon les chevaux avait l'air plutôt zen et content à la fin. Le dernier petit trot c'est fait sans rien dans les mains, et bien en place. 

Bilan: Un gros plus pour le galop du pas et pas mal de bonnes choses globalement. Vu que le rond de longe est praticable je prévois au moins une scèance de mise en selle ou à crue pour les prochains jours. ça serait ballot que ma position nous empeche de progresser encore!

Mercredi assez tôt le matin:

Les vacances me laissent enfin la possibilité de monter le mercredi (oui à la fac je suis encore choquée qu'on ait supprimé mon mercredi après midi un acquis glandouille depuis l'enfance).  Lorsque j'arrive black vient me voir dans le pré et se laisse même gratouillé l'encolure. Je vais chercher mes affaires, attrape son licol et voila monsieur qui se barre à l'autre bout de la pâture cerné par d'énormes flaque de boues. Je me hisse jusqu'à lui et constate qu'il se laisse attraper.  Nous faisons quelques pas quand monsieur pile nette, les sabots à deux centimètres de l'étendue boueuse. OUI je le rappel monsieur n'aime pas se salir. Je refuse de céder, il est arrivé jusqu'ici il fera le chemin en sens inverse. J'essai la douceur pas de résultat. Un peu à bout je supplie, pete un câble me montre plus que ferme. Il accepte enfin d’avancer, je passe devant oublis la profondeur de flaque de boue et me retrouve les deux pieds en chaussettes dans cette glue infâme. Bref je brosse monsieur au rythme du « flocfloc » sortant de mes chaussures (symbole cuisant de la défaite de l’intelligence humaine sur l’instinct du cheval). Il est prêt, sa propriétaire arrive et fait sortir le petit nouveau (tiens je l’avais oublié celui-là). 

On commence à détendre sur des cercles pas trop carrés au pas et au trot. Début véritable de l’exercice du jour. Alors pour le faire vous avez besoin d’énormes tas de bois biens espacés ou de plots de signalisation si vous voulez vous la jouer académique. Sur une longueur de la carrière vous répartissez les plots à égale distance l’idéal étant d’en avoir quatre. Vous faites la première fois la longueur en demandant une transition au trot au premier plot et une au pas au dernier. Au second passage, vous ajoutez une transition au pas au plot du milieu et repartez au trot au dernier plot. Enfin vous faites une transitions à chaque plot. Vous refaites la même chose à l’autre main, l’idée étant que le cheval ne parte pas par automatisme, mais soit vraiment attentif à vos demandes. Si vous arrivez à le garder bien bas et rond (en utilisant le moins de main possible et oui on peut en profiter pour affiner ses aides au fur et à mesure). Vous pouvez  rajouter des arrêts, et changer l’ordre des transitions. Black au début a semblé surpris par cet exercice. Finalement ça la vite amusé et il y a mit toute son énergie. Quelques diagonales me permettent d’allonger et de reprendre en douceur. Cheval tout mou devient une petite bombe qui s’éclate bien. On essai ensuite quelques transitions sur un cercle et de partir calmement au galop. Monsieur à de l’énergie à revendre, une bonne occasion de tester un petit départ au galop du pas.  On se remet sur la ligne et on demande plusieurs départ en essayant de gagner une fouler de trot en moins à chaque fois.  On demande du tout petit trot (et ça peut néanmoins partir très vite). Puis dès le passage d’un petit trot au pas (pas plus d’une foulée entre les deux) on demande le galop et monsieur part tout seul. Grosse caresse, on le laisse galoper un peu histoire de se faire plaisir. 

Bilan: Un black qui engage mieux et un travail assez ludique qui permet de le remobiliser tout en restant précis. Premier départ au galop du pas (à suivre...).

Samedi 8h30:

départ trés tot pour pouvoir profiter un maximum de la matinée. Je vais chercher tout le materiel. Découverte d'un petit  nouveau, tout jeune et un chouille couillon (poulin pur sang anglais dont j'ai oublié le nom) qui vient d arriver. Black ne se sauve pas quand j'essait ce l'attraper. La matinée s'annonce décidément  studieuse, jusqu'à l'arrivée d'un élément perturbateur...j'ai nomé la pluie! Et oui voila quatres mois que je vis au rythme de la météo telle une petite grenouille de labo. Black n'aime pas ce mouillé, il est frileux, et refuse d'aller "imprimer ses souliers en boue". C'est mort pour la scéance pour une fois que je prévoyais un plan d'attaque. Bon au programme pansage, massage et démélage de crin. Deux heures de taf et un cheval reluisant... pret à se rouler!   

Dimanche 9h45:

Je ne pensais pas monter vu la météo prévue, mais devant l'absence évidente de pluie j'ai décidé de tenter le coup. Arriver pas si tôt que ça au prés. Cheval qui se barre quand je tente de l'attraper. Pensage sommaire,il était pas trop crade finalement. Il est enfin pret (nouvelles cloches aux pieds). Je saute sur mon fidel destrier qui a un peu une démarche de canard avec ces basket trop grande. Un trot qui change radicalement avec un cheval qui du coup lève trés haut les pieds. Départ au galop super, une bonne cadence, un super équilibre et d'un seul coup le clash... Black les oreilles en arierres, genre je monte le dos bizarement et je montre ma mauvaise humeur. J'ai mis au moins 5mn à me rendre compte que j'étais suivit par un petit pur sang anglais qui essayait de choper la queue de mon cheval. Je repasse au pas chasse l'intru et me dit qu'il faudrait peut être commencer à bosser. L'exercice est des plus simple on part sur un huit ou du moins deux cercles vaguements reliés par une mini ligne droite. On se met sur un cercle en essayant d'avoir un joli tracé. On le réduit puis l'agrandit au maximum. Le but ne plus avoir un cheval qui tourne comme un camion! Jusque là c'était des jolis cercles bien carrés avec toutes les raideurs du trotteurs incarnées dedans. On change de mains et on fait la même chose...Puis au trot. Pas trop de mal à main droite la main gauche peche encore un peu. Le cheval pas trop à ce qu'il fait genre je montre au petit couillon que je suis un gros mechant et qu'il ne faut pas approcher je racle de la gorge, je regarde les copins dans les patures voisines... Bref la fête à neuneu même si y a un leger progres vers la fin. Finalement je tente un petit travail au galop assez dans l'esprit de l'exercice précédent: départ au galop en un point précis et léger plis vers de l'encolure vers l'interieur. Le départ au galop se fait bien à main gauche (étrangement pas sa main la plus facile normalement). Encore de gros progrés un petit galop bien rythmé comme je les aimes. Changement de main, changement de cheval? Je ne reconnais plus mon fidel destrier. "Départcoupdecul", je me met sur les épaules et j'embarque. Bref pas mal de bidouillage pour le recaler mais finalement surtout une grosse envie de jouer.

Bilan: Plus de souplesses (un cheval qui ne tourne plus autant à angle droit...oui je sais ça fait rire mais jusque là c'était un peu comme ça). A refaire avec un peu plus de concentration et surtout à main gauche. Pourait être refait en fin de détente je pense. 

- Arriver à des  arrets carrés (les vrais de dressage) 

- Voir une différence plus nette dans les allongement et les rasemblés (commence à venir)

- Obtenir le galop plus facilement et si posible du pas. fait!

- Obtenir des cession à la jambe plus régulière.

- Construir des barres pour travailler les contrats de foulée.

- Enchainer de petites lignes une fois les obstacles construits.

- Lui apprendre à marcher en liberté, trouver quelques idées de jeux.

- Continuer la mise en selle...

Y a encore du travail! Mais sans bruler les étapes je me dis qu'on peut y arriver!

Par où commencer, le but n'étant surtout pas de tergivercer?

Qui je suis on s'en fou un peu, ça ne compte pas vraiment. Je suis juste quelqu'un de normal. Enfin, non pas vraiment normale les gens qui me connaissent et qui ne me connaissent pas d'ailleurs aussi, ne me décriraient surement pas comme un exemple de normalité. Il n'y a surement pas grand chose de transcendant qui emmergerait des dix années passées si on devait les retranscrir. On ne frole pas la métampsychose à chaque coin de rue non plus. Il y a juste eu l'équitation , oui si je devais garder quelque chose ça serait ça.

La rencontre d'une gamine rondouillarde et d'un petit cheval dans un club pas terrible. Une voie qui dit "On en fera rien, elle n'aura jamais d'équilibre". Un transfert d'urgence dans un club qui je dois le reconnaitre à géré pour le coup. Le coeur qui se serre à chaque fois que sa tête cogne contre la vitre d'un TGV qui l'emmene à 600 km de la seul chose qui la fait planer. L'équi-libre il semble que j'en ai toujours manqué dans ma vie, le stress, les cours, tout ce qui s'enchaine, je n'ai jamais trop compris comment le gérer. L'équi-libre n'est pas une évidence... Il y 'en a eu des chutes. Bref le but n'est pas de "faire pleurer margot" non loin de là. La bonne nouvelle c'est que dans une phase de désiquilibre total (et une de plus), j'ai trouvé de quoi m'oxigéner un peu le neurone: Black. 

Black c'est quoi? Le black est un concept à lui tout seul, une image, un rêve, la chimere de Chateaubriand. Petit trotteur américain (il parrait que ça se voit à ces pied) cet étrange annimal est entré dans ma vie assez subitement. On a rapidement du composé l'un avec l'autre et surtout avec un terrain assez catastrophique (merci l'hiver). ça va faire trois mois que je l'ai en demie pension, que je retrouve un équi-libre avec lui et dans la boue c'est pas toujours simple. Les silences quand je suis sur son dos sont devenus l'un des constituants essentiel de mon quotidien. Pour faire court, je compte noter sur ce blog le résumé plus ou moins exaustif de nos scéances. Il s'agira donc de bon carnet de route sur le chemin d'un nouvel equi-libre.

Black cet hiver au tout début...